Le système sanitaire togolais semble accorder une très faible priorité aux questions relatives à la santé mentale. Un seul hôpital psychiatrique existe pour tout le pays : l'hôpital psychiatrique de Zébé, à Aného, qui date de 1908, construit depuis le temps colonial par des Allemands.
Le Togo ne compte que trois psychiatres sur toute l'étendue de son territoire nationale. Ces spécialistes ont la charge d’assurer tant bien que mal le suivi des personnes souffrant de troubles mentaux ou comportementaux.
Les autorités envisagent de faire de la santé mentale une partie intégrante du système sanitaire national. Elles ont également pour objectif de former un plus grand nombre de personnel médical pour la prise en charge des malades dans les hôpitaux publics du pays. Le gouvernement du Président Faure Gnasingbé préconise la création de petites unités au sein des hôpitaux régionaux, préfectoraux et sous préfectoraux, avec une structure hospitalo-universitaire de référence, située à Lomé, réservée aux cas les plus compliqués.
Le Ministère de la santé a récemment validé le rapport de l’analyse situationnelle sur la santé mentale au Togo fait avec l’appui de l'ONG Christopher Blindness Mission (CBM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2012. Un atelier a rassemblé à Lomé au mois d’août dernier des médecins psychiatres togolais de la diaspora avec leurs homologues de la faculté de médecine de Lomé. L’atelier a formulé plusieurs recommandations, parmi lesquelles: l’intégration d’un service de santé mentale à la direction générale de la santé; la création de centres de santé mentale communautaires de référence et la disponibilité de médicaments essentiels et génériques à tous les niveaux du système de santé pour la prise en charge des malades mentaux.
En dépit de ce nouvel accent mis sur la prise en charge communautaire , il reste beaucoup à faire, comme nous le confirme Ida BADJO, correspondante de la WADR à Lomé.
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